Sources :
Qu'il s'agisse de son propre ordi et, a fortiori si c'est celui d'une autre personnes, on ne doit pas présumer des partitions existantes. Surtout qu'on peut en avoir facilement la liste détaillée et objectif !
$ df -Th | grep "^/dev"
vous affichera les partitions montées1) qui sont rattachées à un périphérique2) et en indiquera le type.
À l'exception de certain périphériques montés à chaud (disque externe, clé usb…), le montage et le démontage de partitions est un privilège de root.
# umount <ma_partition>
fera le travail.
La partition racine “/” (root) étant le point d'ancrage du système elle ne peut être démontée pendant que le système fonctionne3).
Pour en faire un contrôle complet, on peut forcer son contrôle lors du prochain redémarrage ou leur faire après avoir éteint l'ordi pour le redémarrer avec un autre système (système de récupération présent sur le disque, système sur clé USB, etc.)
L'inconvénient inhérent à ces techniques est, d'une part, qu'elle oblige à arrêter un système potentiellement corrompu en privant d'une partie des informations que seul un système vivant peut donner et, d'autre part, à laisser le système dans un état rendant son redémarrage impossible, en l'état. Il existe des moyens d'intervenir partiellement sur la partition racine mais cela dépasse le cadre de cette fiche.
L'utilisatrice root disposant de sa propre partition (/root) le démontage de la partition /home n'est pas un problème en soi. Sur un serveur, l'établissement d'une connexion en tant que root et la déconnexion de toute autre utilisatrice permet de démonter la partition /home comme n'importe quelle partition.
Sur un poste de travail, il sera souvent impossible4) d'ouvrir une session graphique en tant que root. La possibilité de démonter /home sans problème peut sembler toute théorique puisque l'on a l'habitude de se connecter en tant qu'utilisatrice ordinaire et d'acquérir les privilège de root au sein de notre session graphique5). Il existe deux moyens simples pour contourner cette limite.
Le premier est de faire appel aux terminaux virtuels (généralement accessibles par la combinaison de touches “ctrl+alt+Fx”). On se déconnecte de sa session utilisatrice (généralement sur le terminal virtuel 7) et on bascule sur un autre terminal où l'on se connecte en tant que root6).
L'avantage de cette technique est qu'elle ne demande aucune configuration particulière ni matériel supplémentaire. Son inconvénient est qu'on se retrouve face à un terminal particulièrement aride (pas de souris, pas d’ascenseur…).
Si l'on dispose d'un autre poste de travail branché sur le même réseau que le poste sur lequel on souhaite intervenir, il sera plus confortable d'intervenir depuis cette ordinateur, dans une session graphique. Le principe est d'ouvrir un terminal dans une session utilisateur de se second ordi et d'ouvrir une connexion ssh en tant qu'utilisatrice root de l'ordi dont on veut contrôler la partition /home.
L'avantage de cette technique est que l'on intervient depuis une session graphique. L'inconvénient est qu'elle suppose que plusieurs conditions sont remplies : l'ordi cible est configurée pour être accessible via ssh, en tant que root. L'ordinateur de dépannage peut ouvrir une session ssh. Les deux ordinateurs peuvent se connecter en réseau 7).
D'autres partitions sont très compliquées à démonter sur une système en cours de fonctionnement. On trouve notamment /var et /usr8). Le démontage de ces partitions sort largement du cadre de cette fiche. La technique du redémarrage sur un système de secours est néanmoins applicable.
Chaque partitions contient des méta-données. Sur un système Linux classique, on y trouvera le nombre de démarrages ou le temps ou bout duquel un contrôle de la partition sera automatiquement déclénché, le nom du volume associé, des caractéristiques de formatage, de journalisation, etc.
Si l'on souhaite simplement consulter les méta-données, on peut le faire sur toute partition existante, qu'elle soit montée ou pas9). Il s'agit d'une opération en “lecture seule”.
$ dumpe2fs -h <ma_partition>
affiche ces méta-données, dans un format à peu près lisible par un être humain.
Comme indiqué antérieurement, toute modification doit se faire sur partition démontée.
Il existe plusieurs manières d'intervenir sur des paramètres stockés en méta-données. On se limite ici aux paramètres jouant sur la fréquence du contrôle automatique d'intégrité des partitions.
# tune2fs -c 30 <ma_paritition>
Une valeur “0” désactive le déclenchement automatique du contrôle sur la base du nombre du démarrages.
# tune2fs -C 10 <ma_partition>
la majuscule fait la différence. Si le compteur est supérieur à la valeur max, le prochain démarrage déclenchera un contrôle de la partition.
# tune2fs -i 180 <ma_partition>
fixe l'intervalle maximum entre deux contrôles de la partition, en jours.
# tune2fs -T AAAAMMJJ[HH[MM[SS]]] <ma_partition>
Une valeur “0” désactive le déclenchement automatique du contrôle sur la base de la date. Le mot-clé now peut être utilisé comme date. Ne pas utiliser cette commande pour reporter à plus tard un contrôle prochain10).
Le contrôle d'une partition est une opération qui peut s'avérer très complexe si la partition est endommagée. S'il s'agit d'un contrôle de routine, sans motif particulier :
# fsck -M <ma_partition> -f
fera le travail. Le compteur de redémarrage est ramené à zéro.
Il est toutefois recommandé d'évaluer l'état de la partition avant de déclencher involontairement des opération de réparation ou d'auto-réparation dont on ne mesurerait la portée.
# fsck -MN <ma_partition> -f
indiquera ce qui ne va pas sans tenter de réparer quoi que ce soit.
# mount <ma_partition>
fera le travail, si l'on veut remonter la partition au point de montage où elle est montée par défaut11).