Kdenlive est un bon logiciel de montage amateur, simple à prendre en main. Il est adapté aux formats et qualités de capture1) et de diffusion2) actuels, tout en restant compatible avec d'anciens formats. Il inclut donc des fonctions de nettoyage et de réparation nécessaires pour réaliser des montages de qualité à partir de sources compressées.
Il est particulièrement bien adapté à l'environnement de bureau KDE tout en restant utilisable avec Gnome où il est très rudement concurrencé par OpenShot. Le développement de Kdenlive est toutefois très actif.
Comme pour tout logiciel de ce type, on connaît les fonctionnalités que l'on s'attend à trouver, la difficulté est de savoir sous quelle forme elles se présentent. Le premier obstacle est d'identifier les intrants qu'on utilisera lors du montage. Kdendlive manipule les intrants suivants : les sources (=fichier), les clips et les séquences. L'objet englobant de base est un projet.
Dans le cas d'une source vidéo, les choses sont claires : un fichier ajouté à un projet devient un clip, une référence à ce fichier. Si l'on ajoute un fichier image fixe, ceci se traduit par la création automatique d'un fichier vidéo dérivé de l'image3) ; on est ramenée au cas précédent et Kdenlive crée alors une référence à ce fichier, c'est à dire un clip qui s'ajoute au projet. Plus on entre dans le détails du fonctionnement du logiciel, plus on réalise qu'une grande part du travail s'effectue lors de la création des clips.
Grâce à un moniteur de clips, on peut les visualiser et définir une zone, avec un début et une fin. Lorsqu'on transfère cette zone dans la timeline, elle devient une séquence, c'est-à-dire, une référence vers une zone définie dans un clip.
L'assemblage consiste à manipuler des séquences, dans la timeline qui sert d'interface à l'éditeur de montage.
À la différence d'autres logiciels, Kdenlive ne propose pas d'interface riche permettant, directement, de créer plusieurs clips à partir d'un seul et même fichier. Dans le cas particulier où un même fichier comprendrait plusieurs plans facilement identifiables, Kdenlive propose d'ajouter le clip puis, de l'éclater automatiquement. Dans le cas extrême où tous les plans seraient dans un seul et même fichier source, on aura un seul clip duquel on extraira plusieurs séquences4).
Cette capacité à traiter automatiquement des clips un fois qu'ils ont été créés dans un projet est caractéristique du mode de fonctionnement de Kdenlive. À l'instar de l'éclatement d'un clip en plusieurs, on peut ainsi améliorer la qualité d'un clip, le réencoder, extraire la piste audio d'un clip vidéo, etc. Kdenlive se montre ainsi bien pratique pour assembler des sources vidéo capturés par des dispositifs multiples, avec des qualité variables. Il se distingue d'un logiciel professionnel qui s'attend plutôt à disposer de sources de qualité identiques, soit parce qu'elles proviennent d'outils de captation professionnels comparables, soit parce qu'elles sont déjà le produit d'une normalisation préalable.
Un truc déroutant est la manière de délimiter un fragment à supprimer dans la timeline. Dans Kdenlive, on va isoler le fragment le séparant du reste grâce à l'outil de découpe.
Supposons que la piste sur laquelle on travail ne soit pas fragmentée. On va faire une coupe au point où commence le fragment à extraire et une deuxième coupe à la fin de ce fragment. Notre piste comporte alors 3 fragments. Il reste à sélectionner le fragment et le supprimer (Del). Ça laisse un trou que l'on peut combler en sélectionnant le dernier fragment et le faisant glisser vers la gauche jusqu'à ce qu'il rejoigne le premier.
Le principe est d'effectuer un zoom combiné suivi un recentrage.
Prérequis : avoir les onglets “Effets” et “Pile d'effets/composition” affichés (menu “Affichage”)
La procédure est la suivante :
Le principe est de faire une capture d'image que l'on insère ensuite comme on le ferait avec n'importe quelle image fixe.
La procédure est la suivante :
Pour une image de fin, la procédure est simplifiée puisqu'on n'a pas à “couper”.
Le principe est d'isoler la séquence sur laquelle on souhaite appliquer l'atténuation.
La procédure est la suivante :
L'action sur les points (rouge ou vert) est un raccourci permettant d'appliquer l'effet “Mouvement” > “Fondu à…”
Le suivi de déplacement (motion tracking) se fait à l'aide de 3 filtres. Le paramétrage exact et illustré de chaque filtre est disponible dans la vidéo.
Un premier filtre, Suivi des déplacements, effectue la détection de mouvement et calcule les trames-clés modifiées. On choisi la fluidité du suivi en indiquant le pas de calcul (en nombre de trames source). Les trames-clés transformées sont alors copiées puis transmises à un second filtre.
Le deuxième filtre, Transformer, va recadrer l'image suivant les trames-clés de suivi qu'il aura préalablement importé depuis le presse papier. En suivant le déplacement, la “caméra” va être conduite à sortir de l'image source, d'où l'apparition de bandes noires.
Le troisième et dernier filtre, Position et zoom, permet de recadrer le résultat afin de supprimer ces bandes noires et plus si affinités.