Le ION Tape Express1) est une platine de numérisation de cassettes audio. Elle est très facile à mettre en œuvre sous Linux. La qualité de numérisation est loin d'être au top, mais le prix est raisonnable2) et l'appareil facilement disponible auprès de boutiques en ligne fiables.
Bien qu'étant fournie avec des logiciels pour les seuls systèmes Window$ et Mac O$ X, la platine est immédiatement détectée par un poste de travail Linux3). La platine est vue par la système comme un micro USB (Generic USB Microphone).
La fréquence d'échantillonnage déclarée via l'interface USB de la platine est de 48 KHz. On peut supposer que la platine échantillonne réellement à cette fréquence : ni sur-échantillonnage, ni sous-échantillonnage.
Le format natif d'encodage4) est sur deux canaux (stéréo) de 16 bits chacun (pcm_s16le5) ).
Dans mes tests, j'ai utilisé Audacity comme logiciel d'enregistrement6). L'installation est triviale :
$ sudo apt-get update $ sudo apt-get install audacity
L'opération la plus “compliquée” est la récupération dans Audacity du flux de données débité par la platine. Sur un poste de travail Linux moderne7), le réglage s'effectue via pulse-audio, c'est-à-dire en amont des réglages de l'application8). Sur le poste de travail les réglages à modifier sont rendus accessibles via l'application graphique pavucontrol. Soit depuis un terminal :
$ sudo apt-get update $ sudo apt-get install pavucontrol $ pavucontrol&
Dans l'environnement de bureau, l'application sera généralement présentée à travers un lanceur, par exemple, sous KDE : Contrôle de Volume PulseAudio.
Le brassage des flux sous pulse-audio étant une opération générique de réglage du son sur l'ordi, elle n'est pas décrite ici.
Au chapitre des généralités, il faut aussi que l'utilisatrice dispose des droits nécessaires sur les périphériques connectés à l'ordi (configuration de UDEV).
La non détection de la platine est un cas extrême. Dans l'immense majorité des cas, l'ordi détecte la platine mais on ne s'en rend pas compte. Le problème vient souvent de la configuration logicielle des différentes couches du système traitant de l'audio.
Sources, en cas de problème de détection de la platine :
La marche à suivre est donc relativement simple :
Une fois les flux correctement brassés et la configuration validée, on se retrouve dans une situation classique d'enregistrement. Il ne reste plus qu'à se lancer.
Si vous constatez des artefact de ré-échantillonnage, il se peut qu'il faille adapter la configuration de pulse-audio.
Bien sûr, le son ainsi récupéré contient de nombreux défauts. L'exposé des traitements applicables dépasse de très loin le cadre de cette fiche : la nature des sons, la qualité des sources, les objectifs poursuivis et les moyens de les atteindre sont trop variés. Le tutoriel de numérisation de l'AudacityTeam pourra vous servir de point de départ.
Dans mon cas d'utilisation qui était la numérisation d'un enregistrement de parole (sur cassette), je me suis contentée d'appliquer les filtres suivants :
Pour la segmentation en plusieurs fichiers, les caractéristiques du flux m'ont contrainte à utiliser la méthode manuelle de balisage par “labels”. L'application Audacity est réputée être peu performante dans ce domaine. Mais même un outil spécialisé tel mp3split-gtk n'était pas utilisable en l'espèce.